Macron reçoit des Harkis pour "apaiser" les mémoires
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Macron reçoit des Harkis pour "apaiser" les mémoires.
Paris (AFP) - Emmanuel Macron préside lundi matin une réception consacrée aux Harkis, pour "franchir un nouveau pas" vers la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans les souffrances de ces anciens combattants aux côtés de l'armée française durant la Guerre d'Algérie.
Ont été invitées à l'Elysée quelque 300 personnes : des Harkis, qui sont désormais très âgés, soixante ans après la fin du conflit, mais aussi leurs descendants, des responsables d'associations et des personnalités.
Cette réception se tient cinq jours avant la journée nationale d'hommage aux Harkis, qui est célébrée tous les 25 septembre depuis 2003, notamment dans le sud de la France où ils sont très présents.
Le temps fort lundi sera, à 10H30, le discours d'Emmanuel Macron dans lequel il va "ouvrir le chantier de la réparation", en allant plus loin que son prédécesseur François Hollande qui, en 2016, avait reconnu "les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis".
"Le président considère que le travail accompli depuis soixante ans est important mais qu'il faut franchir un nouveau pas dans la reconnaissance au manquement qui a été fait aux Harkis mais aussi au manquement de la République française à ses propres valeurs", explique l'Elysée.
"L'histoire des Harkis, c'est une histoire de Français et c'est l'histoire des Français ; c'est dans cet état d'esprit qu'il faut aborder ce nouveau chapitre", selon la présidence.
Les Harkis sont ces anciens combattants - jusqu'à 200.000 hommes - recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France.
A l'issue de cette guerre, une partie d'entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de représailles en Algérie.
Plusieurs dizaines de milliers d'autres, souvent accompagnés de femmes et d'enfants, ont été transférés en France, où ils ont été placés dans des "camps de transit et de reclassement" aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.
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Le président Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée, le 16 septembre 2021 à Paris © AFP/Archives Ludovic MARIN