Paris : les sanctions pleuvent sur les vélos


Paris : les sanctions pleuvent sur les vélos.

La police multiplie les contrôles dans les rues de Paris et les amendes commencent à pleuvoir sur les cyclistes et usagers de trottinettes.

Une douzaine de policiers municipaux contrôlaient mercredi matin les deux-roues à un carrefour chaotique du neuvième arrondissement, au pied de la pente de la rue des Martyrs.

Feu rouge grillé ou port des écouteurs en roulant : les policiers ont distribué une quarantaine de contraventions en deux heures.

Le nombre de cyclistes a explosé dans les rues de la capitale depuis l'épidémie de Covid. Les pistes cyclables ont fleuri, la place et la vitesse des voitures ont été réduites mais les piétons se méfient maintenant des vélos et trottinettes qui grillent les priorités, montent sur les trottoirs.

"C'est insupportable", tempête un cycliste mesuré à 32 km/h aux jumelles radar dans la descente de la rue des Martyrs, limitée à 20 km/h. "Il faut un peu de bon sens par rapport au fonctionnement d'un vélo ! Je n'ai pas de régulateur de vitesse ! (...) On fait l'effort de prendre son vélo alors qu'il y a des camions qui polluent". 

Pour l'agent qui le verbalise, "les gens ont du mal à comprendre que le code de la route se respecte aussi à vélo".

Les cyclistes ont "du mal à accepter" les contrôles, confirme Carole, brigadier-chef principal, "ils demandent plus de tolérance. Mais pas mal de piétons nous remercient, nous disent qu'on devrait le faire plus souvent".

"Il y a de l'inquiétude de la part de beaucoup de nos concitoyens, souvent âgés (...) qui n'osent pas se promener en toute sérénité dans certaines rues de Paris", estime Delphine Bürkli, la maire (Horizons) du 9e arrondissement.

"Vous ne savez pas quand vous pouvez traverser, en fait", témoigne une riveraine, Renée Bertrand, 70 ans.

"Mais il ne s'agit pas d'être pour ou contre le vélo", appuie Delphine Bürkli. "Il faut simplement que chacun adopte des règles de bienséance pour qu'on puisse vivre sereinement".

La police municipale prévoit d'être présente au minimum deux fois par semaine sur des carrefours dits "dangereux" de l'arrondissement, comme celui contrôlé mercredi. La peur du l'uniforme fonctionne. "Lorsqu'on est là, il y a un maximum de respect", dit Catherine, brigadier-chef.

"Pour avoir une cohabitation harmonieuse dans les rues parisiennes, il faut que chacun respecte les règles", martèle Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la sécurité.

This article was published Monday, 10 March, 2025 by AFP
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