Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier
Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier.
Paris (AFP) - Qui, de la poule ou de l'oeuf, est responsable de la ruée temporaire des consommateurs sur les fragiles boîtes de six en début d'année ? La peur d'une pénurie face aux images venues des Etats-Unis et l'appétit grandissant des Français pour les oeufs ont fini par créer des tensions.
"Les images passées à la télévision avec des rayons vides aux Etats-Unis fin février, coïncidant avec des rayons pas toujours pleins en France, ont créé un effet panique comme au moment du Covid avec le papier toilette", explique Loïc Coulombel, directeur de Gruppo Eurovo et vice-président de l'interprofession des oeufs (CNPO).
La presse locale puis des médias nationaux évoquent début mars de possibles "pénuries" alors que l'hypothèse est évacuée par les producteurs interrogés, qui parlent de tensions locales d'approvisionnement.
Certains évoquent le contexte de grippe aviaire, qui a explosé aux Etats-Unis mais épargné la France cette année. D'autres pays européens ont souffert (Pologne, Hongrie) mais les oeufs non français sont rarissimes dans les rayons des supermarchés.
"Quand on parle de tensions, de pénuries, ça incite à stocker", poursuit Loïc Coulombel.
Sur les trois premiers mois de 2025, les achats d'oeufs ont augmenté de 4,2%, selon le CNPO.
Certes une augmentation. Mais cela suit la tendance des dernières années avec des Français qui privilégient les sources de protéines moins coûteuses (oeufs et poulet) face à l'inflation.
En 2024, la consommation a augmenté de 4,7%, après +3,9% en 2023. Selon le CNPO, cela équivaut à environ 300 millions d'oeufs consommés en plus chaque année.
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Une ligne d'emballage d'oeufs dans une usine Fermiers Loué à La Bazoge, dans le nord-ouest de la France, le 30 mars 2018 - JEAN-FRANCOIS MONIER (AFP)