Le sommet arabe adopte un plan pour reconstruire Gaza


Le sommet arabe adopte un plan pour reconstruire Gaza.

Les dirigeants arabes ont adopté mardi un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza mettant à l'écart le Hamas, présenté comme une alternative au projet de Donald Trump de placer le territoire sous contrôle américain mais déjà rejeté par Israël.

Réunis au Caire, les dirigeants des pays de la Ligue arabe ont mis en garde contre les tentatives "odieuses" de déplacement de la population de Gaza et appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le mouvement islamiste Hamas ne fait pas partie.

Ils ont convenu de créer un fonds destiné à financer la reconstruction de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, en appelant à une contribution internationale pour accélérer le processus.

La bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l'Autorité palestinienne n'en reprenne le contrôle.

Le plan présenté par l'Egypte représente un montant de 53 milliards de dollars sur cinq ans, une estimation équivalente à celle de l'ONU, pour reconstruire la bande de Gaza.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu'il garantirait le maintien des 2,4 millions d'habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain qui prévoit leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

Il n'a toutefois pas critiqué le plan de Donald Trump, qui avait soulevé un tollé international début février, et affirmé que le président américain était "capable de parvenir à la paix" dans la région.

"Toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien ou (...) d'annexer une partie des territoires palestiniens occupés plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits (...) ce qui constitue une menace claire pour (...) la paix" au Proche-Orient, avertit cependant le communiqué final du sommet.

Cette réunion s'est tenue dans un contexte de blocage sur la suite du cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier, entre Israël, qui a réclamé mardi la "démilitarisation totale" de Gaza, et le Hamas, qui insiste pour y rester.

Le plan présenté par l'Egypte a déjà été rejeté par Israël, qui a promis d'éliminer le Hamas mais exclut aussi tout rôle futur pour l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, dans le territoire.

Le Caire cherchera à obtenir pour son plan le soutien des nations musulmanes à l'occasion d'un sommet d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), vendredi à Jeddah (Arabie saoudite), afin que ce projet "devienne à la fois un plan arabe et un plan islamique", selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lui aussi présent au Caire, a affirmé que son organisation "soutenait fermement" le plan arabe.

This article was published Wednesday, 5 March, 2025 by AFP
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