La hausse des allergies alimentaires
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La hausse des allergies alimentaires.
En 2016, Natasha Ednan-Laperouse est décédée suite à une réaction allergique provoquée par des graines de sésame contenues dans un sandwich qu’elle avait acheté dans un aéroport. Les conclusions de l’enquête sur sa mort ont été la source de nombreux appels à un meilleur étiquetage des aliments conditionnés. Cette affaire a également renforcé la sensibilisation à l’importance croissante des allergies alimentaires. Une étude américaine suggère que le nombre d’enfants présentant des allergies alimentaires a augmenté de plus de 50 % entre 1997 et 2011. Plus choquant encore, le nombre d’enfants hospitalisé aux Etats-Unis à cause d’une réaction allergique a triplé entre les années 1990 et le milieu des années 2000. Les allergies aux arachides en particulier ont fortement augmenté, ainsi que les allergies aux fruits de mer ou encore au sésame, comme pour le cas de Natasha.
Les enfants sont particulièrement à risque. Au Royaume-Uni, seulement 3 % de la population adulte souffre d’allergies alimentaires tandis que 6 à 8 % des enfants sont touchés. Ces allergies ont souvent un impact conséquent sur la qualité de vie. L’éventualité d’une réaction allergique grave peut représenter une grande source d’angoisse. Plusieurs allergies courantes chez les enfants, comme celles aux œufs ou au lait, disparaissent ou deviennent moins sévères avec le temps. Cependant, il semblerait qu’elles prennent plus de temps à s’estomper qu’auparavant. On a aussi pu constater une augmentation d’autres pathologies qui se développent souvent à l’enfance telles que l’asthme, l’eczéma, et le rhume des foins.
Il n’y a pas de consensus sur la cause exacte de cette hausse des allergies alimentaires. L’une des raisons pourrait être les changements de nos modes de vie qui affaibliraient le système immunitaire de nos enfants. De nos jours, de nombreux enfants grandissent dans un environnement stérile et ne sont par conséquent pas exposé à la même diversité de microbes et autres organismes que les générations précédentes. Des études montrent par exemple que les enfants qui grandissent dans un milieu rural ont moins de chance de développer des allergies que ceux qui grandissent dans un milieu urbain.
Bien qu’il ne soit pour l’instant pas possible de guérir complètement les allergies alimentaires, il existe déjà des traitements prometteurs qui incluent des probiotiques qui aident les intestins à développer un assortiment de bactéries utiles pour une digestion saine. Par ailleurs, il a été démontré que plus une personne goûte un aliment pour la première fois tôt dans sa vie, moins elle a de chance d’y devenir allergique.
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