Des selfies pas si inoffensifs
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Des selfies pas si inoffensifs.
Lors de soirées, en vacances ou dans le bus, la mode est aux selfies.
Les selfies permettent généralement d’immortaliser le moment présent. Mais, certains adeptes vont un peu plus loin et utilisent des applications sur leurs téléphones portables pour changer leur apparence avant de publier les photos sur les médias sociaux ou de les partager avec des amis. Certains filtres humoristiques ajoutent des oreilles de lapin ou une couronne de fleurs, mais d’autres peuvent modifier la forme du nez, des joues, des yeux ou encore rendre le teint plus clair.
Le trouble dysmorphique corporel caractérise une personne qui est persuadée d’avoir un défaut physique qu’il faut cacher ou corriger. Ce trouble qui touche 2% de la population concerne à la fois les hommes et les femmes. Ce trouble commence souvent à l'adolescence.
Quel rapport avec les selfies ?
En «retouchant» leurs photos pour obtenir l’image idéale qu’elles veulent montrer d'elles, certaines personnes vont développer une obsession pour obtenir le même résultat en vrai. C’est ce que l’on appelle la «dysmorphie de selfie».
Aujourd'hui un nombre croissant de chirurgiens plasticiens tirent la sonnette d'alarme car de plus en plus de patients leur demandent de ressembler à leurs selfies retouchés.
Le Docteur Wassim Taktouk dirige une clinique à Londres où il propose à ses clients du Botox et des agents de comblement dermiques. Une personne lui a récemment montré une image très «retouchée» d'elle-même et lui a déclaré qu'elle voulait lui ressembler. Le médecin a dû refuser et expliquer que ce n’était pas possible car l’image numérique était trop parfaite et ne correspondait pas à un visage humain normal.
En 2017, 55% des chirurgiens esthétiques américains affirmait que la principale motivation de leurs patients pour changer leur apparence physique était de donner une meilleure image d’eux-mêmes sur les selfies. En 2016, ce chiffre n'était que de 13%.
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