Voiture chinoise et vacances au Venezuela : la nouvelle vie de la classe moyenne russe

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Voiture chinoise et vacances au Venezuela : la nouvelle vie de la classe moyenne russe.

Mytichtchi (AFP) - Sergueï et Maria, habitants de la banlieue de Moscou, roulent dans une voiture chinoise, achètent du fromage produit en Russie et passent leur vacances au Venezuela. Pour eux, les sanctions adoptées contre Moscou en représailles à son assaut en Ukraine "ne sont pas une tragédie".

Les premières sanctions économiques occidentales contre la Russie ont été imposées en 2014, après l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou. 

Elles ont été largement durcies après le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine le 24 février 2022. 

Pour les Russes, elles ont entraîné la disparition de nombreux produits occidentaux et rendu plus chers et compliqués les voyages vers l'Union européenne et d'autres pays soutenant Kiev.

Mais une partie de la population assure s'en accommoder.

"Regardez McDonald's qui a claqué la porte. Vkousno i totchka ("C'est bon, un point c'est tout") fonctionne tout aussi bien. Les enfants adorent", relève Sergueï.

Cette chaîne a repris sous sa marque, dès 2022, des centaines de restaurants de l'américain McDonald's qui, comme de nombreuses entreprises occidentales, avait quitté la Russie dans la foulée de l'attaque russe en Ukraine. 

Certains produits ont disparu, notamment des médicaments, concède-t-elle, mais elle dit espérer que l'industrie russe les produira désormais. Pour les soins essentiels, il y a déjà "des analogues russes".

Exemple typique, Maria avoue avoir un faible pour le camembert... produit en Russie. "C'est très bon. Je n'ai pas goûté le vrai camembert français, je ne peux pas comparer. Mais celui-là est tout à fait à mon goût", dit-elle.

Et malgré les sanctions, certaines marchandises occidentales populaires sont importées via des pays tiers. Un parcours qui se répercute directement dans les prix à la vente.

L'Europe, jadis destination prisée des touristes russes, est devenue peu accessible en raison de la disparition des vols directs et des difficultés à obtenir des visas.

Alors, Maria et Sergueï optent pour du tourisme en Russie et des voyages en Amérique latine. Ils sont allés au Venezuela, Etat sous sanctions américaines, qu'ils qualifient de pays "avec un peuple très cordial, où l'on aime les Russes".

A les écouter, l'inflation de près de 10% en Russie, alimentée par les immenses dépenses militaires et les conséquences des sanctions, ne les inquiète pas, car l'Etat a obligé les employeurs à indexer les salaires.

This article was published Tuesday, 29 July, 2025 by AFP
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Sergueï Dioujikov, Maria Tiabout et leur bébé devant leur nouvelle voiture chinoise, le 17 juin 2025 à Mytichtchi, une ville de 300.000 habitants au nord-est de Moscou - Alexander NEMENOV (AFP)

Sergueï Dioujikov, Maria Tiabout et leur bébé devant leur nouvelle voiture chinoise, le 17 juin 2025 à Mytichtchi, une ville de 300.000 habitants au nord-est de Moscou - Alexander NEMENOV (AFP)


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