Trump, radouci par un "deal" sur les minerais, accueille Zelensky
Trump, radouci par un "deal" sur les minerais, accueille Zelensky.
Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, accueille le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà d'un accord qu'ils signeront sur les minerais stratégiques.
Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, doit recevoir le chef d'Etat vers 11H00 locales (16H00 GMT).
L'imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu'il avait qualifié de "dictateur".
"J'ai dit ça ?", a feint de s'étonner le président américain. "J'arrive pas à croire que j'ai dit ça. Question suivante", a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir "beaucoup de respect" pour son homologue ukrainien.
Le changement de ton de l'ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n'aime rien tant que de conclure un "deal" forcément avantageux, est-il dû à la venue de Volodymyr Zelensky pour, justement, signer un de ces accords chéris du républicain ?
L'accord-cadre en question porte sur l'accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par Donald Trump en compensation de l'aide militaire et financière versée depuis trois ans.
L'accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d'un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d'investissement commun dans les métaux, hydrocarbures et investissements.
Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l'Ukraine.
"Mais l'idée est qu'avec un investissement conjoint dans les ressources du pays, les Etats-Unis resteront impliqués dans la sécurité et la stabilité ", soulignent Gracelin Baskaran et Meredith Schwartz dans une note d'analyse du Center for Strategic and International Studies.
Donald Trump lui-même a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de "filet de sécurité".
"Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs" pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.
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Montage montrant le président américain Donald Trump, photographié le 25 février 2025, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, photographié le 23 février 2025