Sur Snapchat, le trafic de pass sanitaires à plusieurs centaines d'euros fleurit
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Sur Snapchat, le trafic de pass sanitaires à plusieurs centaines d'euros fleurit.
Paris (AFP) - "Dites non au vaccin et profitez du pass sanitaire sans vous faire vacciner", "ton pass sanitaire par mail sous 8 voir 10h maximum", "la vaccination devient optionnelle grâce à notre service" : il est possible d'obtenir en une journée un faux pass sanitaire sur les réseaux sociaux, en dialoguant avec des comptes dont la durée de vie n’excède pas quelques jours.
Il suffit de taper les mots clés "Faux Pass Sanitaire" pour trouver des dizaines de comptes de faussaires sur le réseau social Snapchat. Des publications Facebook font également la promotion de la vente de faux pass -- les auteurs paient même parfois Facebook pour les mettre en avant sur les fils d'actualité des utilisateurs.
La marche à suivre est sensiblement la même : tous demandent un nom, prénom, un numéro de Sécurité sociale, une adresse mail et postale pour réceptionner le pass sanitaire.
"J'envoie tes informations à mon médecin fournisseur qui t'enregistre sur ameli.fr et tousanticovid", explique un faussaire.
Le client est alors officiellement comptabilisé comme ayant eu ses deux doses de vaccin dans la base de données de l'Assurance maladie : le faux pass sanitaire est donc à ce titre... "vrai".
Les prix varient de 140 à 350 euros, ont constaté des journalistes de l’AFP..
Les coups de filet se multiplient. Le nombre de réquisitions adressées par la police à l'Assurance maladie a grimpé en flèche : 46 reçues depuis mai pour faux et usage de faux pass sanitaires, selon l'organisme à l'AFP, dont 10 rien que lundi et mardi, ainsi que 30 plaintes et signalements déposés par les caisses de Sécurité sociale.
Plusieurs personnes ont été mises en examen ces dernières semaines à Paris, Grenoble ou Bordeaux. Au moins une peine de prison ferme - aménagée en détention à domicile - a même été prononcée fin juillet en Seine-Saint-Denis contre une contractuelle d'un vaccidrive qui avait généré 200 faux QR codes pour les revendre.
Les faussaires risquent jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende, et les utilisateurs jusqu'à 3 ans de prison.
En ayant recours à ces pass frauduleux, ceux-ci s'interdisent également de changer d'avis à l'avenir pour se faire vraiment vacciner... puisqu'ils ont officiellement déjà reçu leurs deux doses.
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Sur Snapchat, le trafic de pass sanitaires fleurit © AFP/Archives DENIS CHARLET