UE: après le cavalier seul d'Orban, la Pologne a pris la main.
UE: après le cavalier seul d'Orban, la Pologne a pris la main.
La Pologne, de plus en plus ambitieuse sur la scène européenne, a pris le 1er janvier le relais de la Hongrie à la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, un changement accueilli avec soulagement à Bruxelles.
Durant six mois, Varsovie devrait jouer beaucoup plus collectif que Budapest pour tenter de faire avancer les dossiers européens.
A commencer par le soutien à l'Ukraine, dont la Pologne est l'un des fervents défenseurs, tandis que Viktor Orban avait offusqué Bruxelles en se rendant à Moscou en juillet pour rencontrer Vladimir Poutine et en multipliant les initiatives sans concertation.
La présidence polonaise démarre dans le contexte incertain de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier aux Etats-Unis.
Durant six mois, la Pologne érige en priorité la sécurité européenne, qu'elle soit militaire, économique ou énergétique.
Le gouvernement polonais entend aussi s'investir dans la lutte contre l'immigration irrégulière.
Sur ce volet migratoire, le gouvernement de Donald Tusk a obtenu le 11 décembre un feu vert de la Commission, autorisant certaines limitations exceptionnelles du droit d'asile en cas "d'instrumentalisation" des migrants par la Russie.
La Pologne accuse la Russie et le Bélarus d'utiliser les afflux de migrants à sa frontière pour déstabiliser la région.
Entre autres dossiers de cette présidence tournante, les autorités polonaises devraient accompagner le "pacte pour une industrie propre" que la Commission européenne doit présenter fin février.
La Pologne s'est en effet positionnée sur la fabrication de batteries au lithium pour les véhicules électriques, dont elle est devenue un leader européen.
Le pays de près de 37 millions d'habitants demeure pourtant très dépendant du charbon, à l'origine de 63% de sa production d'électricité en 2023. Mais il tente de prendre le virage des renouvelables, associé au projet de mettre en service une première centrale nucléaire à l'horizon 2030.
Exercée à tour de rôle par chaque Etat membre pendant six mois, la présidence tournante du Conseil de l'UE a une dimension symbolique mais permet de donner des impulsions au sein des 27.
Une présidentielle y est prévue en 2025 et pourrait inciter Donald Tusk à la prudence sur la scène européenne.
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La Pologne prend le 1er janvier le relais de la Hongrie à la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne