Pêcheurs et champions de voile unis contre la pollution à Rio


Pêcheurs et champions de voile unis contre la pollution à Rio.

Sous un soleil écrasant, le pêcheur brésilien José Antonio Crispin pousse une brouette pleine de détritus ramassés sur une plage ultra-polluée de la petite l'île de Pombeba, dans la baie de Guanabara, à Rio de Janeiro.

"Avant, on attrapait vingt à trente kilos de poisson dans nos filets. Maintenant, on ne trouve dans nos filets que des déchets, des déchets, et encore des déchets. Pas moyen de survivre de cette façon", déplore auprès de l'AFP ce sexagénaire au visage buriné. 

À ses côtés, une cinquantaine de personnes, pêcheurs et bénévoles, bravent la canicule pour ramasser sacs plastiques, pneus ou bouteilles qui jonchent les plages de cette île qui offre une vue panoramique sur la zone portuaire de Rio toute proche.

Parmi ces bénévoles, Martine Grael, double championne olympique de voile, venue avec d'autres membres de son équipe Mubadala Brasil, en lice pour le circuit international de régates SailGP, à bord de catamarans F50.

"Aujourd'hui, il y a beaucoup de beaux discours, mais ce que l'on veut, ce sont des actes qui font la différence", dit la jeune femme de 34 ans, qui a décroché sa première médaille d'or olympique dans cette même baie de Guanabara, aux Jeux de Rio, en 2016.

La pollution de cette baie aux paysages iconiques qui s'étend sur 400 km2 avait alors suscité de nombreuses polémiques, comme celle des eaux de la Seine avant les JO de Paris-2024.

Et au vu des quatre tonnes de déchets ramassés en une journée, remplissant des centaines de sacs acheminés par bateau sur le continent, le problème reste entier à Pombeba.

Le plastique est recyclé par une coopérative et les pêcheurs reçoivent une rémunération pour compenser en partie la perte de revenus causée par la pollution.

Julia Poncioni, 37 ans, ingénieure environnementale et ancienne pratiquante de voile à haut niveau, se veut "porteuse d'espoir" en organisant ces journées de nettoyage sur la baie, avec son ONG Nas Marés (Dans les marées). 

Elle espère surtout marquer les esprits pour que les responsables politiques intensifient leurs efforts pour protéger cette baie où sont déversées des eaux usées sans aucun traitement.

This article was published Tuesday, 25 February, 2025 by AFP
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Des pêcheurs ramassent des pneus sur une plage de l'île de Pombeba, dans la baie de Guanabara, le 17 février 2025 à Rio de Janeiro, au Brésil

Des pêcheurs ramassent des pneus sur une plage de l'île de Pombeba, dans la baie de Guanabara, le 17 février 2025 à Rio de Janeiro, au Brésil


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