L'enquête sur la gestion gouvernementale du Covid-19 accélère avec la convocation d'Agnès Buzyn

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L'enquête sur la gestion gouvernementale du Covid-19 accélère avec la convocation d'Agnès Buzyn.

Paris (AFP) - L'enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19 connaît son premier développement majeur avec la convocation vendredi de l'ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour une possible mise en examen.

Cette mise en cause éventuelle serait la première dans ce vaste dossier consacré à la manière --critiquée, encore aujourd'hui-- dont les autorités françaises ont anticipé puis géré quotidiennement l'épidémie de coronavirus qui a fait au moins 115.000 morts en France, selon Santé publique France.

Manque d'équipements de protection pour les soignants et pour la population, errements sur la nécessité ou non de porter des masques, etc. : la CJR, seule instance habilitée à juger des ministres dans l'exercice de leurs fonctions, a reçu depuis le début de l'épidémie au moins 14.500 plaintes, selon le procureur général près la Cour de cassation François Molins mercredi.

Un certain nombre d'entre elles visent Agnès Buzyn, désormais haut responsable à l'Organisation mondiale de la Santé, et qui avait géré au sein du gouvernement les débuts de l'épidémie.

Celle qui avait notamment déclaré le 24 janvier 2020 que "les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles" -- l'analyse peut "évoluer", reconnaissait-elle aussi--, avait quitté le gouvernement moins d'un mois plus tard pour briguer, en vain, la mairie de Paris. Elle avait été remplacée par Olivier Véran.

Peu après le premier tour des élections municipales, cette hématologue de formation avait créé un tollé en qualifiant le scrutin de "mascarade" et en déclarant qu'elle "savai(t) que la vague du tsunami était devant nous" au moment de son départ du ministère.

Des propos confirmés par la suite en juin 2020 devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire : elle avait indiqué avoir alerté lÉlysée et Matignon en janvier sur le "danger" potentiel du coronavirus.

Mme Buzyn est désormais convoquée vendredi par les magistrats de la CJR, qui enquêtent depuis juillet 2020 sur cette gestion gouvernementale de la crise.

Sa commission des requêtes, qui fait office de filtre, avait alors estimé que neuf plaintes étaient recevables et les avait transmises à la commission d'instruction.

Depuis, d'autres plaintes ont été jugées recevables et jointes à l'enquête, tandis que des perquisitions ont été menées mi-octobre 2020 par les enquêteurs.

This article was published Friday, 10 September, 2021 by AFP
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Agnès Buzyn auditionnée par le Sénat à Paris le 23 septembre 2020 © AFP/Archives STEPHANE DE SAKUTIN


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