Le "husky du désert", nouvelle mode en Mauritanie


Le "husky du désert", nouvelle mode en Mauritanie.

Nouakchott (AFP) - Kayo, un chien husky, gambade aux côtés de son maître en lisière de Nouakchott à la tombée du jour. Il laisse ses petites empreintes sur le sable chaud du désert.

Originaire de Sibérie, dans le Grand Nord, et traditionnellement élevé comme chien d'attelage, le husky est désormais à la mode dans le Sahara et il n'est pas rare d'en croiser en compagnie de leur maître dans la capitale mauritanienne.

Bien que les fortes chaleurs ne soient pas idéales pour lui, le husky a de grandes capacités d'adaptation, souligne Hela Rokbani, vétérinaire à l'association française Société protectrice des animaux.

Le husky a un sous-poil, explique-t-elle. Ces deux couches de poils font office de régulateur thermique contre le froid comme le chaud.

Le husky renouvelle son poil deux fois par an et va automatiquement adapter sa fourrure au climat local.

Sur son toit terrasse de Nouakchott frappe le soleil, Amadou Daff remplit une bassine d'eau pour rafraîchir son chien couché sur un tapis à motifs.

Comme bien d'autres à travers le monde, le jeune homme a été inspiré par la série Game of Thrones, avec ses loups géants.

Surveillance assidue de leur hydratation, toit de la niche en bois et pas en métal, "il faut vraiment prendre soin des huskys. Ils ne sont pas faits pour n’importe qui", estime-t-il.

Le dresseur de chiens Amadou Mbodj s'est spécialisé dans la vente et le traitement des huskys.

Il en importe du Maroc ils sont élevés. Pour les amener en Mauritanie, il faut "beaucoup de papiers", des autorisations, un carnet de vaccination. "C'est loin et il y a des tracasseries à la douane", raconte-t-il, "mais c'est faisable". Il met les propriétaires en garde contre les vols, qui ont augmenté.

Autrefois, les Mauritaniens n'aimaient pas les chiens. Ils cohabitaient seulement avec eux. Mais les choses évoluent, et les gens commencent à adopter des chiens de compagnie, affirme M. Mbodj. Il vend les huskys entre 350 et 700 euros.

Selon le docteur Mouhamadou Ba, spécialiste en médecine canine et secrétaire général de l'ordre vétérinaire, le nombre de huskys et de chiens de race comme les bergers allemands, les caniches ou les chihuahuas a augmenté depuis une dizaine d'années, notamment chez les Mauritaniens qui ont beaucoup d'argent et voyagent à l'étranger.

Avoir un chien de race, c'est un marqueur social et un signe de richesse en Mauritanie, affirme-t-il.

This article was published Saturday, 26 October, 2024 by AFP
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Ahmed Maham et son chien husky sibérien Kayo dans les dunes de Nouakchott, en Mauritanie, le 9 octobre 2024 © AFP MICHELE CATTANI


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