L'armée israélienne se retire d'un important couloir de circulation à Gaza


L'armée israélienne se retire d'un important couloir de circulation à Gaza.

L'armée israélienne a achevé dimanche son retrait du couloir de Netzarim, qui coupe en deux la bande de Gaza, permettant la libre circulation entre le nord et le sud du territoire dans le cadre du fragile accord de trêve avec le Hamas.

Dès l'annonce du retrait israélien, d'interminables files de voitures, de camions et de carrioles surchargées de bagages se sont formées dans les deux sens, au milieu d'un paysage de ruines.

Au lendemain d'un cinquième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, un journaliste de l'AFP présent sur les lieux a confirmé que les forces israéliennes s'étaient retirées de ce couloir, établi en décembre 2023, dont la réouverture fin janvier avait déjà permis à des centaines de milliers de déplacés de regagner le nord du territoire.

Sur la route de Salaheddine, hommes, femmes et enfants traversaient à pied ce couloir qui relie l'est à l'ouest de la bande de Gaza, entre la frontière israélienne et la Méditerranée, pour retrouver leur maison détruite par la guerre.

"Nous allons installer une tente près des ruines de notre maison", a raconté Osama Abu Kamil, un père de famille de 57 ans, de retour au nord de Netzarim après avoir été déplacé dans le sud pendant plus d'un an.

Samedi, un haut responsable du Hamas avait déclaré à l'AFP qu'Israël devait se retirer de ce passage après le cinquième échange, selon les termes de l'accord de trêve en vigueur depuis le 19 janvier pour une première phase de six semaines.

Les détails de l'accord de cessez-le-feu, destiné à mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, n'ont pas été rendus publics.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 48.181 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque, 73 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, trois otages israéliens, le visage émacié, très éprouvés physiquement, ont été libérés lors d'une nouvelle mise en scène orchestrée par le Hamas, en échange de 183 Palestiniens détenus par Israël

Le Hamas a lui dénoncé ce qu'il a qualifié de "meurtre à petit feu" des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, après l'hospitalisation de sept d'entre eux tout juste libérés.

M. Netanyahu a également annoncé l'envoi de négociateurs au Qatar, le principal pays médiateur, pour discuter de la suite de la trêve.

Dimanche, cinq ex-otages thaïlandais libérés fin janvier par le Hamas ont regagné leur pays ils ont retrouvé avec émotion leurs proches.

This article was published Monday, 10 February, 2025 by AFP
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