Fin du suspense sur le colistier de Kamala Harris
Fin du suspense sur le colistier de Kamala Harris.
Washington (AFP) - C'est l'heure du choix : Kamala Harris, désormais candidate officielle des démocrates à la présidentielle américaine, doit annoncer mardi le nom de son colistier, avec lequel elle entamera dans la foulée une tournée de plusieurs jours dans des Etats clés pour l'élection.
Celui qui deviendrait le vice-président de Mme Harris si cette dernière était élue le 5 novembre face à Donald Trump sera présent pour un premier meeting en tandem mardi soir à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Ils enchaîneront ensuite avec plusieurs autres Etats pivots d'ici samedi pour une tournée qui doit donner le ton de leur entente et de leur complémentarité.
La Pennsylvanie est l'un des Etats ayant porté Joe Biden à la Maison Blanche en 2020 et que les démocrates devront à nouveau conquérir en novembre.
Le gouverneur de cet Etat du nord-est du pays, Josh Shapiro, 51 ans, fait figure de favori N.1 pour accompagner Kamala Harris sur le "ticket" démocrate mais le suspense aura duré jusqu'au bout.
Dans un mail à ses soutiens lundi soir, Kamala Harris a réaffirmé qu'elle n'avait pas encore pris sa décision malgré leur impatience.
Mi-août, celle qui ambitionne de devenir la première femme à prendre les clés de la Maison Blanche célébrera son investiture lors de la convention nationale de son parti à Chicago.
L'heureux élu doit permettre à Kamala Harris de séduire un électorat plus large que celui penchant déjà pour elle et l'aider à compenser ses points faibles.
La vice-présidente n'a eu que deux semaines pour faire son choix, alors que ce processus de sélection prend en général des mois, après le coup de tonnerre du retrait de candidature de Joe Biden le 21 juillet.
- "Pays de liberté" -
La liste des principaux prétendants comporte deux autres hommes blancs : Tim Walz, gouverneur du Minnesota au parcours atypique, et Mark Kelly, ancien astronaute devenu sénateur de l'Arizona.
Les noms d'Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, ou de l'actuel ministre des Transports, Pete Buttigieg, circulent également mais avec beaucoup moins d'insistance ces dernières heures que celui de Shapiro.
Mi-juillet, quelques jours après avoir été victime d'une tentative d'assassinat en Pennsylvanie, Donald Trump avait choisi comme colistier J.D. Vance, sénateur de 40 ans de l'Ohio, un autre Etat industriel du nord-est.
Mais ce dernier a enchaîné les polémiques, se révélant pour l'heure être davantage une épine dans le pied qu'un atout.
Ces prochains jours, M. Vance doit se rendre dans certains des mêmes Etats que le duo démocrate, pour porter la parole trumpiste, qui accuse notamment Mme Harris d'être responsable de la crise migratoire.
L'ex-président Donald Trump, qui a récemment accusé son adversaire -- née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne -- d'être "devenue noire" par calcul politique, lui a en outre imputé lundi la responsabilité des déboires des marchés boursiers américains, qui sont au bord de la panique.
La candidate démocrate, qui fait notamment campagne sur la protection du droit à l'avortement, pointe régulièrement les outrances trumpistes et résume l'élection à une question : "Dans quel genre de pays voulons-nous vivre ? Un pays de liberté, de compassion et d'Etat de droit, ou un pays de chaos, de peur et de haine ?"
Depuis deux semaines, Kamala Harris a rattrapé le retard qu'accusait Joe Biden sur Donald Trump dans les intentions de vote et vu s'envoler ses collectes de fonds, marquant un début de campagne sans fausse note -- mais dont il lui faudra réussir à maintenir la bonne dynamique durant les trois prochains mois.
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Kamala Harris lors d'un meeting électoral à Atlanta en Géorgie le 30 juillet 2024 © AFP Elijah Nouvelage