En difficulté, les meubles iconiques Tolix déclarent la guerre à la contrefaçon

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En difficulté, les meubles iconiques Tolix déclarent la guerre à la contrefaçon.

Autun (France) (AFP) - Icônes du design, les meubles Tolix sont présents dans les plus grands musées. Mais la contrefaçon vole "la moitié" du chiffre d'affaires de la PME, un "cancer" auquel entend s'attaquer sa nouvelle direction, qui a récemment sauvé la griffe Balmain de la faillite.

Le Museum of Modern Art à New York, le Centre Georges-Pompidou à Paris, le Vitra Design Museum en Allemagne... Des meubles Tolix s'exposent dans les plus grands musées du monde.

Pourtant, la petite entreprise doit licencier près de 40% du personnel de son usine d'Autun (Saône-et-Loire), un gros bourg de Bourgogne, soit 19 salariés sur 51.

"La situation est très, très précaire", confie Michel Vaillot, secrétaire de l'Union locale FO d'Autun. "Depuis 2018, on a perdu plus de la moitié de notre chiffre d'affaires. La raison ? La contrefaçon", répond à l'AFP Antoine Bejui, directeur général de Tolix.

2018, c'est également l'année de la mort de Xavier Pauchard, le modeste chaudronnier qui avait fondé en 1927 la marque Tolix (pour "Tôle X", comme Xavier), après avoir réussi la galvanisation de l'acier, qui empêchait la rouille et permettait donc l'utilisation de meubles métalliques à l'extérieur.

La réussite est au rendez-vous mais l'invasion du plastique provoque un premier dépôt de bilan en 1983.

Le salut viendra du grenier de l'atelier : un designer y découvre les créations de Xavier Pauchard et les réédite. Le succès est foudroyant, en particulier pour la cultissime chaise A (en référence à sa forme). Devenue le symbole du design dit "industriel", elle s'écoule pour des centaines d'euros pièce.

"Mais une chaise A produite en Chine se vend cinq fois moins cher", résume M. Bejui. "La copie, c'est comme un cancer."

C'est à un travail de Titan auquel Tolix s'attelle : répertorier l'ensemble des contrefacteurs dans le monde, les attaquer, puis recommencer quand d'autres émergent. C'est "nécessaire" mais le coût est "prohibitif" : "Ca se chiffre en centaines de milliers d'euros", calcule M. Bejui.

This article was published Tuesday, 25 July, 2023 by AFP
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Dans l'usine de meubles Tolix d'Autun, le 14 septembre 2007 © AFP/Archives Jeff PACHOUD


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