Atos se fixe jusqu'au 31 mai pour trouver son plan de sauvetage financier


Atos se fixe jusqu'au 31 mai pour trouver son plan de sauvetage financier.

Paris (AFP) - Le géant informatique français en difficulté Atos s'est donné lundi jusqu'au 31 mai pour pouvoir présenter une solution de sauvetage financier à ses créanciers, après avoir reçu quatre offres avant la date butoir qu'il avait fixée.

L'ex-fleuron de la "French Tech", qui doit être l'un des piliers technologiques des Jeux de Paris cet été, avait annoncé la semaine passée avoir besoin de 1,1 milliard d'euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire de 3,2 milliards d'euros sa dette brute, qui avoisine les 5 milliards.

Il avait laissé jusqu'à vendredi aux acteurs intéressés pour lui faire parvenir des offres, qui ont été présentées dimanche lors d'un conseil d'administration, a-t-il précisé dans un communiqué.

Ces quatre offres émanent d'un groupe d'actionnaires et de créanciers de l'entreprise, du fonds d'investissement Bain Capital, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (un temps en discussions pour racheter une partie d'Atos avant de voir les négociations être rompues en février) allié au fonds Attestor, et enfin de Onepoint, le premier actionnaire du groupe avec quelque 11%, en consortium avec la société d'investissement de l'homme d'affaires Walter Butler.

"Le conseil a décidé avec la direction du groupe, et après alignement avec la conciliatrice Hélène Bourbouloux, de ne pas poursuivre les discussions avec Bain Capital, car la proposition soumise ne répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l'ensemble de son périmètre", a déjà fait savoir Atos dans son communiqué.

De leur côté, M. Kretinsky et Attestor ont indiqué avoir soumis une offre "entièrement financée" pour reprendre "l'ensemble du périmètre d'Atos" et se disent prêts à apporter 1,9 milliard d'euros au groupe, dont 600 millions d'euros de fonds propres et 1,3 milliard de "financements opérationnels".

Onepoint et Butler défendent eux leur projet "One Atos", qui doit mener "à la préservation de l'unité d'Atos" et proposent un apport de 1,8 milliard d'euros, dont 350 millions d'euros d'argent frais.

L'offre de David Layani, patron de Onepoint, prévoit également une restructuration de la dette d'Atos à hauteur de 3,2 milliards d'euros, conformément à la demande du groupe, et met en avant le partenariat déjà existant avec lui.

This article was published Tuesday, 7 May, 2024 by AFP
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Le siège d'Atos à Bezons, près de Paris, le 4 avril 2019 © AFP/Archives ERIC PIERMONT


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