A Toulouse, des "cours oasis" rafraîchissent la récré
A Toulouse, des "cours oasis" rafraîchissent la récré.
Toulouse (AFP) - "Débitumer pour végétaliser" : face aux températures caniculaires qui touchent la ville de Toulouse chaque année, des "cours oasis" fleurissent dans les écoles primaires, où l'espace est repensé et adapté au changement climatique.
Si auparavant la cour de l'école Anatole France, à Toulouse, n'était tapissée que de goudron, à présent, ce sont des plantes, des installations de jeux et des copeaux en bois qui occupent une partie de l'espace.
L'établissement a été l'un des premiers de la Ville rose à accueillir une "cour oasis", installée par la mairie en 2022.
Depuis, la mairie de Toulouse a étendu ces dispositifs à plusieurs écoles toulousaines, où 30% de la superficie minimum est débitumée avant d'être végétalisée.
En janvier 2024, la ville de Toulouse comptait 64 "cours oasis" et 70 supplémentaires devraient voir le jour d'ici 2026.
"Depuis 2014, quand on crée une nouvelle école, on met beaucoup de végétal. Maintenant, on s'attaque aux écoles existantes", construites "dans les années 60, 70, 80, où il y a beaucoup de bitume et peu d'arbres", dit à l'AFP Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.
Le règne du bitume, un phénomène "national, voire international" et aujourd'hui obsolète, selon Pascal Héral, chef de projet des "cours oasis".
"On mettait de l'enrobé pour des questions d'entretien, (pour) qu'on n'ait pas à ramasser les feuilles", fait-il remarquer.
Mais "avec le réchauffement climatique", les cours bitumées "se transforment vite en four" durant le printemps et l'automne, où les températures avoisinent les 30 degrés, donc "il faut que l'eau s'infiltre", pointe le chef de projet.
Alors, la création d'îlots de fraîcheur "permet de gagner quelques degrés Celsius et, dans plusieurs années, les arbres plantés créeront beaucoup d'ombrage et de fraîcheur", poursuit Pascal Héral. "On s'adapte à aujourd'hui et on joue le futur."
Durant l'année scolaire, les "cours oasis" sont pensées en concertation avec les écoles, les élèves et leurs parents, permettant l'élaboration d'un projet "porté par tous", selon Sébastien Hoonhorst, directeur de l'école Anatole France.
Et c'est durant les vacances d'été que les travaux se font.
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Travaux de végétalisation dans une cour d'école de Toulouse, le 23 août 2024 © AFP/Archives Matthieu RONDEL